REGION LOUGA

Présentation de la région

1. Situation géographique et administrative

Située entre la latitude 14°70 et 16°10 Nord et les longitudes 14°27 et 16°50 Ouest, la région de Louga couvre une superficie de 24 847 km². Elle occupe en termes de superficie la 3ème place au plan national après les régions de Tambacounda (59 602 km2) et Matam (29 424 km2). Elle est limitée au Nord par la région de Saint-Louis, au Sud par celles de Kaffrine et Diourbel, à l’Est par la région de Matam, à l’Ouest par la région de Thiès et l’Océan Atlantique.

Carte 1 : Carte administrative de la région de Louga.

La région administrative de Louga a été créée par la loi N°7661 du 26 juin 1976 qui consacra la partition de l’ex région de Diourbel en deux entités administratives distinctes. Elle est subdivisée en trois départements (Kébémer, Linguère, Louga), onze (11) arrondissements. Avec la réforme de l’Acte III de la décentralisation, la région compte cinquante-huit (58) collectivités territoriales dont cinquante-cinq (55) communes et trois (3) départements.

Ces trois départements sont très inégaux de par leurs superficies : Linguère reste, avec ses 15 375 km², de loin le plus vaste, suivi de Louga qui couvre 5 649 km² alors que Kébémer ne s’étend que sur 3 823 km2.

2. Situation démographique

Selon les projections démographiques, la population totale de la région de Louga est estimée à 1 032 645 habitants en 2020, avec une population féminine qui tourne autour d’un effectif de 518 865 soit 50,2% de la population totale contre 513 780 personnes pour le sexe opposé (49,8%).

La population de la région reste très jeune. Le tableau ci-dessous renseigne sur la structure par groupe d’âges et sexe en 2020.


Tableau
1 :
Répartition de la population par groupe d’âge en 2020.     

Groupe d’âge

Homme

Femme

Ensemble

Effectif

Pourcentage

Effectif

Pourcentage

Effectif

Pourcentage

0-14 ans

225 705

42,7%

213 916

40,12%

439 621

41,41%

15-64 ans

284 169

53,8%

299 879

56,24%

584 048

55,02%

65 et +

18 515

3,5%

19 428

3,64%

37 943

3,57%

Total

513 780

100

518 865

100

1 032 645

100

Source : Projections ANSD, 2020. 

L’observation de la structure par groupe d’âges révèle ici le profil jeune de la population totale de la région de Louga en 2020. En effet, les enfants de 0 à 14 ans, tous sexes confondus, représentent 41,41% de l’effectif total de la population contre 55,02% pour la tranche d’âge 15-64 ans, et 3,57% de personnes âgées de 65 ans et plus. Cette situation pourrait s’expliquer essentiellement par le résultat d’une forte fécondité et d’un recul relativement important de la mortalité infantile.

Ces proportions suivant les tranches d’âge sont presque égales à celles de l’année précédente.

La population régionale est très inégalement répartie entre les trois départements de la région : Louga (42,69%), Kébémer (29,64%) et Linguère (27,67%). La population de la région de Louga est majoritairement rurale (78,3%).

La densité moyenne de peuplement de la région demeure globalement faible soit 41,56 habitants au km2 en 2019 (contre 82 habitants/km2 pour la moyenne nationale) avec des disparités selon le département.

Deux principales ethnies, wolof et Peuls, peuplent la région et cohabitent avec des maures et des sérères. La région de Louga connaît d’importants mouvements de populations : la migration intra régionale et l’émigration internationale.

Les migrations internes se font sous plusieurs formes. Il est noté un fort exode rural qui est la cause d’une situation économique rurale difficile et de l’accélération de l’urbanisation des villes. De plus, il existe la transhumance des peulhs et le dépeuplement de certaines zones au profit des localités religieuses comme Darou Mousty et Touba.

3. Caractéristiques éco-géographiques

La région présente quatre zones éco-géographiques relativement homogènes :

– Le vieux bassin arachidier : sols ferrugineux tropicaux peu lessivés et dégradés en surface à cause des cultures sous pluies intenses et sans jachère. La couverture végétale y est devenue un élément rare et les amas de sables se reconstituent au gré des vents assez forts pendant une bonne période de l’année.

– La zone des Niayes, (notamment dans l’Ouest des arrondissements de Ndande, Léona et Sakal), où la situation paraît moins désastreuse. Dans les Niayes, la proximité de la nappe phréatique et l’influence constante des alizés maritimes généralement humides adoucissent le milieu. Toutefois, l’ensevelissement des cuvettes à vocation maraîchère par des dunes de sable et le renforcement du peuplement humain pourraient constituer une menace sérieuse à son équilibre.

– La zone sylvopastorale, moins arrosée que les parties Ouest et Nord de la région, reste remarquablement aride en raison de l’influence quasi-permanente de l’harmattan. L’élevage y apparaît comme étant l’activité principale.

– Le lac de Guiers et la vallée du bas Ferlo : avec ses potentielles ressources en eau et ses superficies irrigables, la région devrait disposer d’importants pôles de production agricole et piscicole d’un potentiel de plusieurs milliers d’hectares susceptibles d’entraîner des activités économiques intenses en amont et en aval.

4. Caractéristiques économiques et sociales

La région de Louga est une zone à vocation essentiellement agropastorale. En effet, l’économie régionale dépend de l’agriculture et de l’élevage et dans une moindre mesure de la pêche qui est insuffisamment exploitée. Cependant la régression de la qualité des sols, l’insuffisance du matériel agricole et les aléas climatiques influent beaucoup sur les rendements des cultures pluviales. Le maraîchage se développe au niveau des cuvettes des Niayes et des terroirs de Keur Momar Sarr. En raison de l’appartenance d’une grande partie de son territoire (65%) à la zone sylvopastorale, l’élevage reste l’une des activités maîtresses de la région. Il occupe avec l’agriculture plus de 80% de la population. Il est de type extensif avec la disponibilité de parcours naturels et l’existence de forages pastoraux.

Le secteur secondaire, quant à lui, connaît des difficultés structurelles avec la fermeture d’unités industrielles ; même si par ailleurs l’artisanat jouit d’une bonne réputation dans le domaine de la menuiserie, de la tapisserie, de la confection de chaussures, de la poterie, d’objets d’art et d’instruments de musique etc. Louga est également une région de longue tradition culturelle. Le commerce connaît un essor certain notamment au niveau des matériaux de construction. D’autres activités de services notamment les boutiques multiservices, taxi-Jakarta, etc. occupent une bonne partie des jeune