COMMUNE DE KEBEMER

PRESENTATION DU DÉPARTEMENT DE KÉBÉMER

1. Historique

2. Situation administrative et géographique

Carte N°01 : Carte administrative du Département de Kébémer.

Source; Données ARD Louga, 2017.

Le département de Kébémer, situé au Nord-Ouest du Sénégal, à environ 165 km de Dakar, couvre une superficie de 3823 km², soit 15,4% de l’étendue régionale. Il est limité à l’Est et au Nord par les départements de Linguère et de Louga ; à l’Ouest par l’Océan Atlantique ; au Sud-ouest  par le département de Tivaouane et au Sud-est par le département de Mbacké.

 

3. Milieu physique

v Relief

Le relief  est naturellement plat pour toute l’étendue du département,  avec cependant des cuvettes et des dunes vives  dans la zone du littorale.

v Ressources pédologiques

Trois types de sols sont identifiés :

  les sols ferrugineux tropicaux appelés sols Dior sont les plus dominants. Ils sont situés dans le bassin arachidier (arrondissement de Sagatta et une partie de l’arrondissement de Darou Mousty). Les sols ont été fortement dégradés par la monoculture de l’arachide ;

  les sols bruns et bruns rouges sont des sols argileux situés dans l’arrondissement de Darou Mousty ;

  les sols argilo limoneux très propices au maraîchage sont localisés dans la zone des Niayes (Ndande, Kab Gaye, Bandègne, Diokoul, etc.). Ces sols subissent la pression des vents avec comme conséquence la formation des dunes et l’envahissement des cuvettes maraichères.                                                                                                                      

v Climat

Le climat est de type sahélien avec une forte insolation (environ 8,5 heures/jour), les températures sont élevées avec une moyenne annuelle de 28°C.

Les principaux vents sont :

     l’harmattan : vent continental du Nord, (avril à juin) chaud et sec chargé de poussières ;

     les alizés maritimes (novembre et décembre) qui adoucissent le climat ; et

     la mousson porteuse de pluie (juillet à octobre).

v  Pluviométrie

Tableau N°01 : Evolution de la pluviométrie 2012/2016.

Années

Hauteurs en mm3

Nombre de jours

2012

407,3

26

2013

430,8

29

2014

518,1

33

2015

476,4

30

2016

331,6

23

 

Le département est dans les isohyètes 300 et 500mm. La pluviométrie évolue en dents de scie avec parfois une mauvaise répartition dans le temps et dans l’espace (cf. tableau).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : Données SDDR Kébémer 2016.

 

v  Ressources végétales

La végétation est de type soudano sahélien et comprend trois strates :

     un tapis herbacé assez clair semé, au Nord-Ouest ;

     une steppe arbustive, un peu dense au Centre ; et

     une steppe arborée au Sud-Est.

 

 

 

v  Ressources fauniques

En raison de la dégradation de son habitat et de la rareté des points d’eau consécutive à la combinaison des facteurs négatifs, beaucoup d’espèces fauniques sont en voie de disparition (lièvres, francolins, etc.).

 

Tableau N°02 : Situation de la faune et de son habitat Département de Kébémer.

Espèces

Etat de la faune

Habitat

Observations

Lièvre, Francolin, Tourterelles

Espèces présentes

Terrains de cultures, abords des forages et dans les Niayes pour le Lièvre

Espèces menacés par l’extension des cultures

Patas roux

Peu nombreux par groupe de 3 à 4

Dans les plantations de filao le long du littoral

 

Source : Données IREF Louga, 2005/SRAT 2012.

v  Ressources en eau

Ø  Les eaux de surface

Les eaux de surface du département sont constituées par :

– l’océan atlantique

Le département bénéficie d’une frange maritime de 37 km situé sur le littoral (cf lignes directrices département Kébémer 2010).

– Les mares 

Les mares ont une durée de vie variable (entre 2 et 3 mois) et constituent une source d’alimentation en eau d’une partie du bétail en saison des pluies. Les mares les plus importantes sont localisées dans l’arrondissement de Darou Mousty. Des tentatives de création de bassins de rétention ont été opérées dans le département mais sans grand succès.

Ø  Les eaux souterraines

Les eaux souterraines captées concernent la nappe phréatique et le Maestrichtien :

– La nappe phréatique

Elle est très productive dans l’arrondissement de Ndande et dans une partie de celui de Sagatta,  avec un débit d’eau pouvant atteindre 250 m3 par heure) et de bonne qualité (salinité inférieure à 0,5 g/l), malgré sa profondeur (60 à 100 m). Cette eau de qualité se raréfie  dans l’arrondissement de Darou Mousty.

A ce titre, il faut noter que le forage de Dieng Diao dans la commune de Thiolom Fall alimente 5 collectivités territoriales : Thiolom, Loro, Sagatta, Kanène, Ndoyène. Cependant, il faut noter la forte pression exercée sur cette ressource au niveau des Niayes, pour les besoins du maraîchage, risque d’entraîner son épuisement tout en précipitant l’avancée du biseau salé.

– Le Maestrichtien 

Il est situé entre 100 et 450 mètres de profondeur. Son eau, généralement de bonne qualité, est captée par des forages mais donne à l’Est (Sagatta et Darou Mousty) une eau de qualité moindre.

 

4.   Milieu humain

Sur la base des résultats définitifs du recensement gph3 Louga, on retient :

– de 1988 à 2002 la population passe de 164 753 à 205 246 habitants soit un taux d’accroissement annuel de 1,58% ;

– de 2002 à 2013 la population passe de 205 246 à 259 085 habitants soit un taux d’accroissement annuel  de 2,1% donc en deçà des taux national et régional respectivement de 2,7% et 2,5% ;  

– de 2016 à 2022 la population passe de 281 580 à 332 412 habitants dont 165 561 hommes soit 49,81% et 166 851 femmes soit 50,19% et, est répartie sur une superficie de 3 823 km2 soit une densité de 87 hbts/km2.

La population est très jeune. La tranche d’âge entre 0-34 ans est de 215 382 habitants soit 76,49 %. Le coefficient de dépendance économique qui représente le rapport entre la population inactive (population des moins de 15 ans et des plus de 60 ans et la population active de 15 à 59 ans) indique également l’importance de la population à prendre en charge qui représente la proportion de 96,44%.

v  Pyramide des âges du département de Kébémer          

La pyramide des âges est marquée par une population particulièrement jeune (76,49%). La répartition par sexe laisse apparaitre une légère supériorité du nombre de femmes par rapport aux hommes (50,3% contre 49,6%). On dénombre 138 personnes qui ont plus de 100 ans dont 83 femmes.

 

Graphique N°01 : Pyramide des âges 2016.

 

Source : Données ANSD, RGPHAE 2013.

v  Composition ethnique

A l’instar des autres terroirs situés dans l’ancien royaume du Cayor, le département de Kébémer est en majorité peuplé de Wolofs (65%), viennent ensuite les Peuls (25%), les Maures (07%) et les autres ethnies 03%.

 

v  Mouvement des populations

Le département est une zone de fortes migrations dont les types les plus marquants demeurent l’exode rural, la transhumance et la migration internationale :

– L’exode rural touche essentiellement les jeunes et les destinations les plus prisées sont les grandes agglomérations  telles que Dakar, Touba, Thiès et le Walo ;

La transhumance est marquée par le déplacement des éleveurs en quête de pâturage. Dans le département de Kébémer, les départs des éleveurs sont moins élevés que les arrivées. On note surtout une arrivée massive des transhumants venant de l’arrondissement de Keur Momar Sarr. Cette transhumance souvent post récolte est, non seulement une source de conflits entre éleveurs et agriculteurs, mais également une des causes de la déforestation par la coupe abusive des arbres et la propagation des feux de brousse ;

La migration internationale, elle concerne une frange assez variée de la population et les hommes sont les plus touchés. Les principales destinations sont l’Europe, les Etats-Unis et également la sous-région. Cette forme de migration a permis à beaucoup de jeunes de faire fortune et d’investir surtout dans l’immobilier.